Le Derapage – Tranches De Vie -03

LE DERAPAGE – Tranches de vie -03


Nous sommes un couple qui a dépassé la cinquantaine et approche, tout du moins pour moi, de la soixantaine. Claire, mon épouse est de cinq ans ma cadette. Prénommé Charles, je suis un obsédé sexuel depuis mon enfance, et il m’a fallu un certain temps pour entraîner la femme de ma vie dans des déviances sexuelles et des relations multiples. Nous avons mis en commun ces tranches de vie que nous écrivons à quatre mains, même si le « je » est plus souvent présent que le « nous ».

Après six mois passés seul à Madagascar. Claire m’a rejoint sous les tropiques où nous avons résidé de nombreuses années. À ce moment j’avais vingt-six ans et Claire vingt-deux. Nous avions un ami proche avec qui nous montions à cheval, Gérard qui avait lui vingt-quatre ans. Il se trouvait dans la même bande de copains que nous fréquentions assidûment. Un jour je suis allé chez lui comme à mon habitude. Il demeurait dans un studio que sa société mettait à la disposition des célibataires de son encadrement, au premier étage du bâtiment commercial. J’ai donc cogné à sa porte en m’annonçant, sachant qu’il se trouvait chez lui. Un silence lourd répondit à mon appel, puis j’entendis un remue-ménage et la voix de Gérard qui m’a dit être sous la douche et qu’il allait venir m’ouvrir tout de suite.


Lorsque un bon moment après, je pus pénétrer dans la pièce, je le sentis très gêné et il entama une conversation quelque peu incohérente. À ce moment-là, j’aperçus dans l’entrebâillement du rideau de la salle de bains, des jambes féminines sur des talons hauts et le bout d’une robe vichy rouge et blanc.
Le ciel m’est tombé soudain sur la tête ! C’était Claire qui était derrière ce rideau ; il n’y a quelle qui portait cette robe et je l’aurais reconnue entre mille. J’ai gardé mon sang froid et je me suis gardé de dire que je venais d’apercevoir ma femme. Je mis fin à ma conversation avec Gérard sous un prétexte quelconque et je suis rentré chez moi.

J’étais complètement bouleversé car mon amour pour Claire était très profond, même si je lui étais bien trop souvent infidèle. Mais qu’elle puisse me tromper, était pour moi complètement inconcevable.


À peine un quart d’heure plus tard, elle rentra à la maison, avec la robe que j’avais aperçue chez Gérard. Elle était blanche comme de la craie et éclata en sanglots lorsque je lui ai demandé ce qu’elle faisait dans la salle de bains de notre copain. Elle ne voulut pas parler et répondre à mes nombreuses questions ; je lui ai demandé si elle voulait rentrer en France avec les s, si elle désirait que nous nous séparions ? Elle m’a dit qu’elle ferait ce que je voudrai, puis, pressée par mes questions incessantes, elle m’a confié avoir été choquée que je lui aie avoué avoir couché avec Cris avant mon départ de Paris. C’est vrai, elle avait voulu se venger et avait couché avec Gérard. Pour ma part, j’ai pensé aussi, que mon travail m’accaparait beaucoup trop, que le soir j’étais complètement crevé et que je me comportais comme un macho. Je me suis ef de la consoler.


Je lui ai demandé si elle voulait continuer avec moi – que dans ce cas, jamais plus nous ne reparlerons de ce faux-pas et c’est ce qui est arrivé.
Nous n’en reparlâmes jamais et je ne lui ai jamais posé les questions qui me démangeaient.


C’est à ce prix que notre couple a perduré. Plus tard, comme une provocation, c’est moi qui ai imposé le retour de Gérard parmi nos amis et il a certainement été le plus fidèle que nous ayons eu, sans jamais aucune ambigüité. D’ailleurs, bien après, j’ai annoncé à Claire que s’il m’arrivait quelque chose et que je disparaisse, je voulais qu’elle se rapproche de lui puisqu’elle avait des sentiments pour lui.
Je suis resté très sage durant une longue période après ce coup de semonce qui a manqué détruire notre couple.


Le soir même, pour calmer la tension de cette journée, j’ai emmené Claire dîner dans un restaurant à la mode.
Elle a revêtu une blouse en soie orange qui mettais bien en valeur sa poitrine, surtout avec le large décolleté qui baillait lorsqu’elle se penchait, laissant voir ses seins qui ballotaient librement et une jupe courte en taffetas bleu foncé dont la forme trapèze laissait deviner une mignonne culotte orange. Nous avons passé le dîner à nous regarder dans les yeux amoureusement et à nous faire des serments d’amour. À aucun moment, comme je le lui avais promis, je n’ai évoqué ce qui a manqué nous séparer. En reprenant notre véhicule, une grosse Ford américaine des années soixante, je me suis dirigé vers les bords du Fleuve, m’éloignant d’une dizaine de kilomètres de la ville.


Sur la large banquette de l’américaine Claire, depuis qu’elle était entrée dans la voiture, s’était blottie contre moi. J’ai stoppé le moteur et je l’ai enlacée en prenant aussitôt ses lèvres. Elle m’a embrassé avec fougue, j’ai glissé une main sous sa jupe, introduisant mes doigts dans l’interstice de la culotte pour atteindre sa chatte. À ce moment Claire éclata en sanglots.


- Oh ! Je te demande pardon mon amour, je ne voulais pas te faire de peine, mais lorsque tu m’as dit en décembre, pour cette fille…


Je restais silencieux, lorsqu’elle poursuivit.


- Oh ! Je la hais… Je la hais. Mais je t'aime ! Pardon pour ce que j'ai fait mais je t'aime tu sais.


Je lui ai soufflé d’une voix que j’ai voulu la plus rassurante possible, tout en caressant la vulve humide.


- Je ne sais pas de quoi tu veux parler. Je t’ai fait une promesse et je la tiendrai. Je t’aime ma Chérie ! Fermes les yeux et laisse toi aller.


J'ai enfoui presque tous mes doigts dans la moule que j’ai sentie déjà trempée. Elle a commence à gémir du plaisir qui montait ; des larmes coulaient sur ses joues, consécutives sans doute à la honte de m’avoir trompé et soulagée que je veuille continuer à la garder. Ma main a la chatte grande ouverte qui bavait d’une mouille onctueuse, lui occasionnant des spasmes violents.
Soudain, elle a dégrafé ma braguette et sorti ma pine qui n'avait jamais été aussi rigide, tout du moins depuis quelques mois. Puis, alors qu'elle n'avait jamais été une adepte de la fellation, elle a pris mon vit entre ses lèvres. Elle a manqué d'abord vomir, avec un hoquet de surprise à l'introduction de ma verge turgescente. Pourtant, elle m’a sucé comme elle ne l’avait jamais fait, avec une adresse étonnante, titillant mon méat avec la pointe de sa langue, raclant la membrane de ses dents serrées et pompant mon gland avec ardeur. Je me suis retenu le plus possible, car je ne voulais pas éjaculer trop vite, pour faire durer le plaisir, mais mon sperme a remonté le canal de l'urètre au galop et perlé au bout du gland, jusqu'au moment où, ne pouvant plus me retenir, j’ai laissé gicler ma semence. Elle a manqué recevoir mon foutre dans la bouche, mais au dernier moment, elle a retiré mon membre violemment de ses lèvres, le sperme s’éjectant au coin de sa bouche et de sa joue, alors que le jus s’est écoulé le long de son cou et a dégouliné jusqu’entre ses seins.


Je l’ai vu complètement dépoitraillée, ses seins généreux sortant de son corsage alors que sa jupe courte retroussée jusqu'au nombril composait un tableau des plus excitants. Je l'ai embrassée en mélangeant ma salive au foutre qui coulait encore du bord de ses lèvres, Elle s’est mise à pleurer de nouveau, disant que j’allais la prendre désormais pour une traînée, que je n’allais plus avoir aucun respect pour elle, enfin tout ce qu'une femme peut dire dans les circonstances où elle se sentait en faute.


Nous sommes rentrés chez nous, certainement plus amoureux que jamais et nous avons fait l’amour une bonne partie de la nuit jusqu’à ce que nous nous endormions, complètement épuisés.


Nous étions loin à cette époque du partage avec un autre homme, mais je crois que cela n’a rien à voir ; les amours multiples ne sont en fait que le prolongement de l’amour du couple dont l’un offre à l’autre, et vice-versa, la possibilité de s’épanouir charnellement sans pour cela que l’amour intervienne ; c’est le plus souvent l’occasion d’un véritable voyeurisme : observer l’autre dans son abandon et sa jouissance, ce qu’il est impossible de constater si l’on est partie prenante.



Claire lisait beaucoup à cette période où la télévision n’était pas encore omniprésente, aussi j’en ai profité pour lui mettre entre les mains des romans érotiques et ensuite d'autres, pornographiques et bien entendu Histoire d'O. Elle a été très troublée et s’est masturbée souvent en lisant ces livres, même devant moi. Cela m’a permis de commencer nos jeux amoureux et d’envisager le sadomasochisme qui l'excitait fortement lorsque nous en parlions.

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